Une usine a subi le bris catastrophique d’une conduite en acier d’un diamètre de 8 pouces (200 mm) recouverte d’un isolant en service d’un mélange de gaz non corrosifs issus d’un procédé de craquage (~ 40% d’éthylène). L’incident a débuté suite à un trou de la grosseur d’une pointe d’épingle qui avait été décelé par les opérateurs. La conduite a brisé alors qu’elle était en cours d’isolement et de dépressurisation. Heureusement, en brisant la conduite s’est repliée sur elle- même, ce qui a limité l’ampleur de la fuite. Personne n’a été blessé.
La conduite était âgée de 30 ans. Elle était dans un service de régénération lors duquel l’opération alterne entre trois conditions de températures différentes :
• En opération normale à 1°F (-17°C)
• En mode de régénération à 428°F (220°C)
• En attente à température ambiante
Ces changements de températures d’opération causent la condensation de l’humidité atmosphérique sur la surface extérieure de la conduite et sa ré-évaporation. Ceci est une situation à risque élevé bien connue pour de la corrosion sous isolant (CSI). Ceci peut facilement être ignoré si l’équipe d’intégrité mécanique n’est pas au courant des changements survenant dans les conditions d’opération.
Référence : Morey, A. “Corrosion Under Insulation Revisited: Aren’t We About to Finish that Project?” Process Safety Progress 37 (4), pp. 502-505, Décembre 2018.