Le 13 octobre 2002, une explosion a propulsé de gros fragments de débris hors site dont certains ont atterri près de réservoirs de stockage de pétrole brut. Trois personnes ont été blessées mais, heureusement, aucun décès n’est survenu.

Une fuite de vapeur au travers de robinets de sectionnement manuels a chauffé du Mononitrotoluène brut (MNT) à l’intérieur d’une colonne de distillation sous vide qui était en arrêt et dont on la croyait être isolée du procédé. La colonne contenait environ 1,200 gallons (4.5 m³) de MNT, une substance énergétique et réactive qui peut se décomposer violemment lorsque chauffée. La substance s’est décomposée pendant plusieurs jours, ayant pour conséquence une réaction fulgurante suivie d’une explosion. Des débris de l’explosion ont causé l’incendie d’un réservoir de stockage et plusieurs plus petits feux localisés à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du site.

Une faible demande de produit a retardé le démarrage de l’usine jusqu’à ce que l’arrêt total soit complété, mais la colonne de MNT avait alors été conservée en reflux total. Par ailleurs, un incendie a fait en sorte que les opérateurs ont eu à isoler les sources de chaleur à chacune des colonnes y compris la colonne de MNT en fermant des robinets de sectionnement manuels et des vannes de régulation de vapeur. Toutefois, les robinets sur la colonne de MNT avaient des fuites et conséquemment la température de la substance dans la colonne de MNT n’a pas diminué mais a continué à augmenter, excédant 450°F (232 °C) en environ 8 jours. Il n’y a pas eu d’alarme et il n’y a pas d’évidence que le personnel d’exploitation surveillait activement le système de contrôle de température de la colonne.

« Portez attention à tous les équipements contenant des produits chimiques, même s’ils sont en “arrêt”. »

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